Delphine Chevillard Imprimer
Écrit par Mansuy Dejean   
Mardi, 29 Mars 2016 12:01

Thierry,

C’est en 2000 que je t’ai connu. Je lisais les aventures de ton périple Madagascar-France dans la revue Volez ! Evidemment, je trouvais cela passionnant. J’avais 24 ans, et ce que tu faisais me donnait plein de forces pour avancer dans la vie et rendre mes rêves réels.

Et puis il y a eu cet accident avec ton Sky Ranger où tu as déployé le parachute et où il t’a fallu attendre avant de reprendre. Pour t’encourager, j’ai eu envie de t’envoyer un mail. Et tu as répondu ! Et nous avons correspondu. Tu partageais ton amour du vol, de l’ULM, des paysages vu du ciel, des découvertes grâce aux voyages, de la Terre aussi.

Tu avais presque 40 ans et comme une sensation d’urgence de montrer certaines scènes, certains portraits de notre planète : beaux et moins beaux

Nous nous sommes rencontrés une première fois pour discuter de tout et de rien, puis une deuxième où tu m’as emmenée faire un tour de Sky Ranger à Persan. C’étaient mes premiers tours de piste sur ce terrain où j’ai appris à piloter quelques années plus tard, et où nous nous rencontrions souvent.

Tu avais toujours un projet en cours, des idées incroyables, une envie d’agir impossible à assouvir. Je me souviens de ton enthousiasme permanent ; pour ce festival photo de La Gacilly par exemple, où on t’avait passé une commande de photos vu du ciel. C’était la première année (2004) que cette ville proposait un tel rendez-vous photographique (une grande partie en plein air ce qui avait dû te plaire) et aujourd’hui encore, il existe.

Et quand ton livre carnet de vol. L’Afrique vue du Ciel. est paru : quel bonheur tu avais, quelle fierté ! Tu étais si content de pouvoir montrer ce que tu voyais, de faire partager ton regard. Et c’était un tel enrichissement.

Aujourd’hui tu as quitté ton enveloppe terrestre pour t’envoler à tout jamais.
C’est un peu tôt il me semble, et je crois que tu le penses aussi…

Lysiah, Tarah, Sarah, Malik, Nael, Khali, Laurent, Denis, Yves et Michelle, je n’ai pas l’honneur de vous connaître mais je pense très, très fort à vous et vos proches en ces moments difficiles.
Soyez assurés de mes sentiments les plus sincères.

Delphine Chevillard