Accueil

Suivez nous sur Facebook:

 
 

 

Et sur Twitter

 

 
L'Amazonie bolivienne PDF Imprimer Envoyer

 

5/05/2011

Un front froid arrive du sud avec vent et pluie, nous bloquant ici.la température descend en dessous de 20 degrés. L’hiver commence et nous découvrons qu’il peut faire froid en Amazonie ! J’en profite pour rencontrer des journalistes presse et être interviewé en direct à la télé. Le président de l’aéroclub ULM et un pilote d’ULM 3 axes, nous ayant cherché partout dans la ville suite à la lecture de l’article publié, viennent nous rencontrer le matin de notre départ.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne savions rien de l’existence de ce club. Quel dommage car ils avaient leur piste à 1 km de celle, publique, où nous avons atterri, avec une structure d’hébergement. De plus grâce à lui, plus de taxes d’atterrissage à Santa Cruz et sur les pistes suivantes, car il nous apprend l’existence d’une circulaire de l’aviation civile spécifiant que les ULM, classés avions de catégorie « expérimental » en sont exemptés ! Le vent reste fort, mais le soleil est là, nous décollons. Presque partout dans cette immense plaine, la forêt a cédé la place à d’immenses exploitations agricoles très géométriques. Des bandes d’arbres subsistent un peu partout. Plus d’une heure trente après notre décollage, nous arrivons à la ligne de partage entre forêt vierge et civilisation. Sous nous les derniers défrichements qui grignotent la forêt de part et d’autres de pistes rectilignes récemment tracées. Nous survolons une petite heure ce tapis végétal épais sans présence humaine visible dans lequel se dessinent quelques lignes de végétation plus verdoyante, signalant la présence d’un petit cours d’eau.  Puis, nous passons un plissement de collines et atterrissons dans le petit aérodrome de la charmante petite ville de San José de Chiquitos bâtie par les jésuites dans les années 1700 autour d’une mission très bien conservée que nous visitons. Le vol du lendemain nous amène à Puerto Suarez, à la frontière du Brésil. Superbe vol, en grande partie au dessus de la forêt vierge avec de petits défrichements de part et d’autres de la route, une petite ville, Roboré, et quelques villages, mais également une dizaine d’immenses estancias qui gangrènent la forêt sur des milliers d’hectares. Nous y distinguons des troupeaux de bovins dans des immenses parcelles, dans d’autres du soja. Chacune a sa piste d’atterrissage. Que restera-t-il de forets dans 10 ans ? La falaise, survolée la veille, se poursuit ainsi que quelques vieux massifs montagneux érodés superbes. Plus loin ce sont de douces collines entièrement recouvertes de forêts et enfin de grands marécages entourant un vaste lac autour de la petite ville de Porto Suarez. Nous voici arrivés au Pantanal.
Nous quittons la Bolivie avec un sentiment partagé : Un pays superbe avec des gens attachants, une administration compliquée. Beaucoup de Boliviens rencontrés pendant notre séjour sont très critiques concernant leur gouvernement : la corruption qui règne, les atteintes à la démocratie… Ils nous ont souvent confiés qu’ils sont inquiets car le cout de la vie flambe et le mécontentement aussi.