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Puer comme un phoque PDF Imprimer Envoyer
Écrit par thierry   
Mercredi, 29 Mai 2013 00:00

La banquise disloquée

 

 

En faisant un nouveau contrôle de l’ULM dans les bourrasques de vent glacé, j’ai enfin compris le pourquoi du moteur qui cognait : une des pâles d’hélice pas suffisamment serrée avait tourné de plusieurs degrés dans les 4 heures de vol précédentes. Le vol d’essai avec le moteur qui ronronne gentiment au ras de la banquise en faisant sous les nuages bas est un grand plaisir et soulagement.
Mais la fuite de liquide de refroidissement demeure à contrôler !

La banquise fond

 

 

 

La météo nous bloque plusieurs jours à Inukjuaq : brume verglaçante, neige , vent. Je fais un vol local à notre hôte Alana. Nous rencontrons beaucoup de personnes : Luc qui travaille à l’entretien des maisons des enseignants et de l’école, Orland un haïcien vivant avec une Inuit qui nous offre un morceau de viande de phoque. L’odeur est extrêmement forte. Avec 4 lavages de mains et une douche, ma main qui a attrapé le morceau de viande pue toujours ! Une fois bouillie et grillée cette viande très noire qui a gout différent de tout ce que j’ai déjà mangé, est assez bonne.

La fonte qui a lieu plus tôt

 

 

Nous partons également avec un ranger inuit pour une jolie grande promenade sur la banquise et les collines environnantes en moto-neige, qui avec les quads ont remplacé les traineaux à chiens, comme les maisons de bois ont remplacé les igloos et les tentes ! La banquise fond un mois plus tôt avec le réchauffement climatique et chaque années des inuit meurent quand leur moto-neige crève la couche de glace devenue trop mince. Les ours blancs sont plus affamés et n’hésite pas à roder autour des villages et même parfois entrer dans les maisons. 92 ont été tués l’an dernier autour d’Inukjuak. Les inuits gardent leurs activités de pèche et de chasse, leur culture, prélevant dans la nature autour d’eux leur part (minuscule comparée à l’exploitation industrielle) : du poisson, des karibous, quelques phoques et baleines pour leur consommation personnelle, qu’ils n’ont pas le droit de vendre , c’est une des raisons des aides financières importantes qui leur sont versées. Leur changement de vie est tellement radical en quelques décennies que cela crée de gros problèmes, un gros désordre social. Les plus de 60 ans sont nés et ont grandi dans des igloos une vie extrêmement dure ; les plus jeunes appréhendent le monde avec facebook et leurs parents ne savent pas comment les éduquer à ce nouveau monde dans lequel ils sont complètement assistés.

Mise à jour le Lundi, 03 Juin 2013 08:03