30/05/2011

Tous les jours, je m’entraine à décoller seul. Je prends aussi le temps de placer la petite caméra étanche que m’a passé mon ami Nathanaël en divers endroits de l’ULM ce qui me permet de visualiser le frein que constituait l’eau tapant sur les barres dessous, ce qui me fait déplacer la barre arrière pour la mettre juste devant l’autre. Mon décollage est facilité et j’espère pouvoir décoller avec l’autre hélice avec 80 à 100 kg de plus. Je ne pense pas que ce soit le poids pour décoller qui pose problème mais plus la traction disponible pour que l’ULM se mette à plat en position de décollage !

Chaque jour, nous participons à la vie de la fazenda : partons à cheval avec Augustin Johnny et Lorran et les chiens pour inspecter les zébus, désinfecter les plaies, ou ramener des troupeau pour les vaccinations et le marquage au fer rouge des plus jeunes. Un jour 36 partent en camion pour l’abattoir. La viande partira ensuite pour le marché occidental. Nous observons des traces pattes de 2 jaguars ou ocelots près de la rivière. Le matin c’est la traite des vaches, l’alimentation de la basse cour nombreuse, le biberon aux chevreaux abandonnés ou orphelins… Nous pêchons. Nous mangeons tellement copieusement chaque jour ; bœufs poissons poulets., mouton, que nous grossissons.

L’hélice arrive enfin à Jauru et Oscar et sa femme Lana nous l’amènent. Après 4 réglages d’inclinaison des Pâles, c’est le bon. 5500 t moteur à pleine puissance à plat, un peu moins au décollage. Je réussis à décoller avec un passager de 75 kg à 17 h 30 alors qu’il fait encore bien chaud ! Le lendemain la journée est bien chargée : décollage à 2 avec Augusto 95 kg et Johnny 75 kg , traite des vaches, tour de la Fazenda à cheval, déjeuner, sieste, révision de l’ULM et vol du soir avec plusieurs des quelques habitants du coin

Encore un peu d’entrainement et nous sommes prêts au départ.. Johnny triste de nous voir partir, nous demande plusieurs fois : « pourquoi, vous ne vous installez pas ici ? »