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La fin prématurée de notre tour du Kenya PDF Imprimer Envoyer
Écrit par thierry   
Vendredi, 11 Décembre 2015 13:06

Passées les campagnes cultivées autour de Marsabit, nous traversons une savane verdoyante immense puis tombons dans une savane sèche, plus basse en altitude. Les nomades et leurs grands troupeaux de bovins, de caprins et de dromadaires partagent les immensités avec la vie sauvage. Nous survolons des antilopes nombreuses, puis un troupeau de girafes et un troupeau d’éléphants.

Afrique 2015 - Troupeau d'éléphants Kauro

L’implantation humaine revient au fur et à mesure que nous nous rapprochons du Mont Kenya, avec des villes, des campagnes cultivées et des parcs naturels bien délimités.

Afrique 2015 - campagnes cultivées près de Meru

Cherchant où faire le plein et passer la nuit, nous atterrissons sur la piste de la réserve de Lewa où nous sommes bien accueillis. 350 personnes y travaillent. Des petits macaques tournent autour du guest house où nous logeons, prêts à dérober de la nourriture.

Au réveil, le mont Kenya est dégagé de tout nuages. Nous décollons et nous nous hissons lentement à plus de 4 000 mètres d'altitude, au-dessus des landes. Nous approchons du sommet en cherchant les ascendances, comme un planeur. Nous gelons. D’ailleurs des paquets de neiges se remarquent autour du sommet.

Afrique 2015 - Sommet du Mont Kenya (5 199 m)

Nous plongeons ensuite dans la région de collines boisées et cultivées de Meru. C’est ensuite le parc de Méru. Nous survolons de grands troupeaux de buffles et plusieurs lodges de luxe.

Afrique 2015 - Lodge de luxe

Tout à coup, le régime moteur a des ratées et s’arrête. J’actionne le démarreur et il repart, toussote puis finit par reprendre son régime normal trente secondes. Il s’arrête de nouveau sans vouloir redémarrer. Il y a une piste de terre mais de grands arbres la bordent. Alors je choisis d’aller me vautrer dans des taillis d’arbustes, qui amortissent bien l’atterrissage. Nous sortons indemnes mais l’avant de l’ULM est bien abîmé.

Afrique 2015 - ULM sur le lieu du crash

Je profite d’une moto qui passe pour aller à la petite ville voisine de Kinna où j’affrète un camion. Quand je reviens à l’ULM, une cinquantaine de personnes est là : officiels, militaires, gendarmes, villageois, enfants. Une trentaine d’entre eux nous aide à amener l’ULM au camion. Les rapports terminés, nous prenons la route de Nairobi vers 22 heures.

Quand je suis parti chercher le camion, François a entrepris de vider l’essence avant de démonter les ailes. Il s’est aperçu que le réservoir de gauche était encore presque plein alors que celui de droite était complètement vide et que l’essence ne coulait à gauche qu’au goutte à goutte derrière le robinet, qui était presque complètement bouché. Quand le réservoir d’essence de droite fut vide, il n’y avait pas assez de débit à gauche pour permettre au moteur de tourner.

Ce n’est que depuis une semaine que j’utilise à nouveau un filtre pour remplir les réservoirs et sans doute les saletés accumulées l’ont obstruées ! Nous avions remarqué que le réservoir de gauche se vidait beaucoup plus lentement que le droit. Nous pensions que la fenêtre de gauche (presque toujours ouverte) et les cercles à gauche pour photographier et filmer étaient responsables de cette dissymétrie ! Mais non !

Le lendemain matin nous déchargeons l’ULM à Orly Air Park où il restera jusqu’à sa réparation en février, si je trouve les moyens. C’est cet objectif qui me permet de combattre mon découragement et aussi de penser à tous ces derniers survols gravés dans nos têtes, que nous avons essayé de vous faire partager. Je suis déprimé et découragé, m’en veut de toujours être surmené au point de ne pas prendre suffisamment de temps pour la mécanique. Pas suffisamment de temps pour tout d’ailleurs car ce n’est jamais aussi simple et facile que je le pense au départ. Chaque préparation, réalisation et exploitation de raid représente une quantité de travail toujours plusieurs fois supérieure à celle que nous avions estimée.

Mise à jour le Vendredi, 11 Décembre 2015 13:12
 
Au cœur du Rift PDF Imprimer Envoyer
Écrit par thierry   
Vendredi, 11 Décembre 2015 12:45

28 novembre. François m’a rejoint dès mon retour à Nairobi. C’est la troisième fois qu’il est copilote avec moi. Nous retrouvons l’ULM, effectuons la vidange et les révisions d’usage. Nous partons voler en formation avec Alexis et son avion Piper Super Cub, équipé d’énormes roues. Il nous fait une démonstration de vol en effleurant l’eau d’un lac sur plus d’un kilomètre, faisant jaillir des gerbes d’eau !

Afrique 2015 - Le Piper Super Cub d'Alexis

Le lendemain nous effectuons une grande boucle jusqu’au parc d’Amboseli, survolant éléphants, girafes, antilopes, campements massaï et partout de grands troupeaux de chèvres, de moutons et de bovins. Nous revenons par le lac Magadi et ses étranges teintes blanches. Nous nous posons sur la piste de Lale’enok, au bord d’une réserve autogérée par les massaïs d’Ulkiramatian et de Shompole.

Afrique 2015 - Le lac Magadi

Le lendemain, j’effectue deux grands vols avec Joël et Sisco, au dessus de leur village et du parc. Ils nous emmènent ensuite rencontrer un groupe de babouins qu’ils étudient. Ce sont des animaux très sociaux, extrêmement intéressants à étudier car leurs comportements sont souvent proches des nôtres.

Afrique 2015 - Joel

L’après-midi nous allons au campement de la mère et de la grand-mère de Sisco. La maison massaï est minuscule, divisée en un coin cuisine avec un lit de branches recouvert d’une peau de vache et un coin lit enfant. Il n’y a pas de fenêtre et la structure de branches est recouverte d’une boue de terre et de bouses de vaches mélangées.

Afrique 2015 - Maison Masaï

Venir séjourner à Lale’enok avec les masaïs est une expérience unique que Joël Njonjo peut organiser pour vous. Vous pouvez le joindre au +254722545285 ou par email : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. .

Afrique 2015 - Masaïs

Nous repartons pour le Nord, suivant la grande faille du rift, remontant ensuite à près de 3 000 mètres d’altitude, au-dessus des hauts plateaux tempérés du centre, très fertiles et cultivés. Les villages y sont nombreux. Nous redescendons ensuite peu à peu, survolant les lacs de Navaisha puis d’Elementeita. Superbes, avec de nombreuses colonies de pélicans, de flamants roses, mais aussi des groupes d’hippopotames, de zèbres et d’antilopes. Ils vivent dans de nombreuses réserves, alternant avec les campagnes cultivées et les villes.

Afrique 2015 - Flamants roses du lac Eleimenteita

Après une halte pour effectuer un plein d’essence sur la piste d’une famille de pilotes kenyans d’origine anglo-saxonne, nous poursuivons notre vol au-dessus des lacs de Bogoria puis de Baringo. C’est là que nous plantons la tente sur la berge. La nuit, des hippopotames viennent brouter l’herbe autour de la tente en grognant puissamment.

Avec Simon et son apprenti guide nous partons à l’aube pour une grande boucle en bateau sur le lac, surprenant d’innombrables oiseaux dont ceux qu’ils nomment “oiseaux du village de la rivière”. Ils habitent ici par colonies bruyantes, dans des nids suspendus à des branchettes d’arbres au-dessus de l’eau.

Afrique 2015 - Nids des

Quelques aigles viennent attraper des poissons à la surface du lac, des hippos se prélassent, des crocodiles dorment au soleil… Sur les berges de l’une des îles, nous nous baignons dans de l’eau chauffée par des sources bouillonnantes. Le volcanisme est omniprésent dans la vallée du rift.

Le phénomène est spectaculaire le lendemain, quand nous mettons le cap au nord. Nous descendons la vallée de la rivière Suguta jusqu’au lac Logipi.

Afrique 2015 - Vallée de la rivière Suguta

Afrique 2015 - Volcan du lac Logipi

Les paysages volcaniques désertiques sont absolument saisissants de beauté, avec des contrastes de couleurs inimaginables. Seule trace humaine en plusieurs heures de vol : un unique village de petites cases végétales, entourées de quelques bâtiments administratifs. Une dernière barrière volcanique et nous tombons sur la rive sud de l‘immense lac Turkana. L’un des grands cônes volcaniques beiges étale à son pied des coulées de laves noires ayant refroidies dans les eaux vertes du lac.

Afrique 2015 - Volcans du lac Turkana

Nous longeons la berge ouest. Les falaises volcaniques laissent place à une plaine aride, habitée par les fiers Turkanas, pêcheurs et éleveurs de chèvres, de moutons, de bovins et de dromadaires. Nous volons à très basse hauteur et les gens - quand ils n’ont pas peur - nous saluent en sortant de leur minuscules huttes de paille. Les femmes portent d’énormes et lourds colliers de perles.

Afrique 2015 - Famille turkana

Nous passons deux jours à Lodwar, le chef lieu de la province où nous retrouvons Christian, un ami aventurier revenant à moto du Sud-Soudan. Après RJM Aviation au Tchad, c’est maintenant Aquarius Aviation qui nous aide pour tenter d’obtenir les autorisations de vol pour l’Ethiopie. Ce pays est tellement compliqué administrativement qu’il nous faudrait attendre au moins une semaine. Alors je prends la décision de continuer le tour du Kenya, pour poursuivre en Ethiopie lors du prochain raid, prévu à partir de février 2016.

Après un grand vol au-dessus du lac, de ses volcans spectaculaires et de ses deux berges, nous descendons la rivière Turkwel à basse hauteur et traversons une troisième fois le lac Turkana, gagnant Marsabit.

Afrique 2015 - Parc National de Marsabit

Ce massif montagneux posé sur une savane sèche est coiffé de forêts épaisses. Nous y retrouvons de la fraîcheur, à plus de 1 500 mètres d’altitude. Nous sommes déjà vers l’est et la population musulmane y est importante. Les ombres noires des femmes remplacent les habits colorés des turkanas et des massaïs des jours précédents.

Mise à jour le Vendredi, 11 Décembre 2015 13:06
 
Jusqu’au Kenya PDF Imprimer Envoyer
Écrit par thierry   
Mardi, 17 Novembre 2015 00:00

Afrique 2015 - Forêts Primaires





Ouganda. Il est impossible de partir au Kenya sans passer par le seul aéroport international du pays : Entebbe. Je quitte l’hôtel de Kampala en boda (moto-taxi) pour regagner la piste de Kajjensi. Après un aller-retour à la station Total pour remplir mes bidons d’essence, je décolle pour un premier vol jusqu’au gros aéroport d’Entebbe.

J’en repars après une heure d’escale. Je survole les berges et les îles de la côte nord de l’immense lac Victoria. Superbes villages de pêcheurs, îles où apparaît parfois la forêt primaire.


Je passe ensuite la frontière et j’atterris à Kisumu, juste avant l’approche d’un front orageux. Il me faut encore des heures pour sécuriser l’ULM et remplir diverses formalités, avant de gagner un modeste hôtel en ville.















 

Afrique 2015 - Plateau Masaï, Fermes





Le lendemain, je passe toute la matinée à l’aéroport. L’autorisation de vol n’a pas été délivrée car l’itinéraire dans le pays et le point de sortie n’avaient pas été définis. Je rédige une lettre au directeur de l’aviation civile pour m’expliquer et définir précisément l’itinéraire. L’autorisation m’est enfin délivrée.





 

Afrique 2015 - Plateau Masaï, Gnous










Il a plu toute la nuit, jusqu’à neuf heures du matin. Je décolle alors, quittant la plaine de Kisumu pour voler dans la grisaille, au-dessus de campagnes vertes et de plantations de thé. Le soleil s’impose ensuite au-dessus du plateau massaï. Je longe une rivière, survole des gnous et des girafes. Puis j’arrive dans la profonde vallée du rift, vers le lac Magadi. Les orages menacent et je continue jusqu’à l’air park d’Orly, Nairobi.



L’ULM à l’abri dans un hangar, je suis conduit chez mes amis Michel et Alexis. Je les avais rencontrés en 2000 lors de ma première traversée de l’Afrique en ULM, puis en Angleterre alors qu’ils arrivaient du Canada en Piper Super Cub.

Sympathiques soirées et démarchage qui aboutissent à un rendez-vous avec Kenyan Airways, en vue de signer un partenariat.






 

Afrique 2015 - Lac Victoria













En attendant l’arrivée de mon prochain co-pilote fin novembre, je décide de partir pour douze jours de visite familiale et professionnelle à Madagascar.

Mise à jour le Jeudi, 19 Novembre 2015 08:17
 
Appel à dons PDF Imprimer Envoyer
Écrit par thierry   
Mercredi, 18 Novembre 2015 00:00


Hormis que le Sud Soudan a coûté extrêmement cher (Djouba est considérée comme une des villes les plus chère au monde car tout y est également importé, rien n’est produit sur place), nous cherchons 10 000 € de dons pour pouvoir boucler le budget en finissant ce raid et en pouvant avoir le minimum pour le prochain qui sera en février mars 2016 : le tour de la péninsule arabique avec l’invitation à présenter l’ULM et le projet Earth Colors au prochain Abu Dhabi air show qui se déroulera début mars.

Egalement indispensable, le financement de la fin des montages de la dizaine de films inachevés de la traversée des Amériques et le pré-montage de ce qui a été tourné durant les trois mois de ce raid. Les dons reçus avant fin 2015 permettront la réduction d’impôts dès le printemps 2016. Le coût résiduel à charge après réduction d’impôt est de 3400 € pour 10000 € de dons fait par un donateur unique ou 340 € pour 10 dons de 1000 € et 34 € pour 100 dons de 100 €. Je joins le rib de l’association à cette fin. Pour les chèques l’adresse postale est Association Objectif Terre, 19 quai des Martyrs 78700 Conflans Sainte Honorine.


Nous rappelons qu’il est possible de s’investir à tout niveau dans le projet en faisant par exemple venir les expositions, organisant des soirées projections conférences, cherchant des sociétés qui pourraient être mécènes et même en venant comme co-pilote. Si je suis seul sur cette partie difficile, c’est faute de candidat. Ce tour du monde est un challenge difficile à réaliser sur le terrain car le monde international sans frontière dont nous rêvons est bien loin de la réalité, que l’ULM est bien fragile dans les immensités vierges de notre Terre, confronté aux conditions météos parfois difficiles… Un challenge également financier tout aussi difficile pour réussir à le financer avec une production audiovisuelle de qualité pour sensibiliser à l’environnement.

En vous remerciant d’avance au nom de toute l’équipe du projet Couleurs de la Terre.

Mise à jour le Mercredi, 23 Décembre 2015 08:28
 
En Ouganda PDF Imprimer Envoyer
Écrit par thierry   
Jeudi, 05 Novembre 2015 00:00

Afrique 2015 - Girafes



Juba, Soudan Du Sud. L’autorisation de repartir arrive enfin. La facture de 606 $ est le record absolu en 92 pays survolés, associée à de l’essence à plus de 2 € le litre… La situation financière de l’association est à nouveau critique, c’est pourquoi nous avons lancé un appel à dons.

Afrique 2015 - Kajjensi



C’est sous la pluie qui arrive - fuyant un front - que je décolle. Je survole le Nil Blanc, zigzagant entre les grains. Près de Nimule, à la frontière ougandaise, le soleil apparaît enfin, illuminant les verts d’une grande plaine marécageuse. Le plus long fleuve d’Afrique y coule avant d’entrer dans une vallée bordée de montagnes, au Soudan.

Je gagne ensuite Gulu, une ville du nord où j’ai été autorisé d’entrer. A peine atterri, les Ougandais m’apparaissent souriants et détendus. Les photos et la vidéo sont autorisées sans restriction y compris les avions de chasse L39 Albatros de l’armée ougandaise. David, le contrôleur aérien, m’emmène en ville dans un petit hôtel, puis manger dans un restaurant un buffet de plats africains délicieux.

Le lendemain matin je visite une parcelle de cases traditionnelles entourées d’un jardin potager et d’arbres fruitiers, permettant de nourrir tout le monde. Puis c’est Jimmy, un militaire de la base de l’armée de l’air ougandaise, qui me guide. Il est d’ici et a créé aussi une société évènementielle "Dream Events". Le soir il rentre dans sa famille et c’est sa jeune commerciale Sharon qui sort avec moi. Elle est adorable et partante pour venir en ULM jusqu’à Kampala, profitant du week-end. Le lendemain matin, je la vois arriver en moto taxi alors que je me prépare au départ.

Afrique 2015 - Sharon


Passée la peur de cette première fois en vol, elle n’arrête pas de photographier avec son téléphone. Le parc de Murchinson nous permet d'observer des milliers d’antilopes, de buffles, d'hippopotames et de girafes. Superbe. Sharon ne parle plus et se sent mal avec une envie de vomir, ce qu’elle n’avait jamais connu.

Alors après avoir survolé les berges du lac Albert et des collines recouvertes de forêts primaires épaisses, nous atterrissons à Masindi, où dans le registre, je suis le 20ème avion à me poser en trois ans.

 

Afrique 2015 - Forêts Primaires







Encore 1h30 de vol et nous atterrissons - avant les orages du soir - sur la piste de Kajjensi, proche de Kampala.
Après m’avoir guidé dans l’énorme métropole tentaculaire, la plus grosse depuis mon départ de France, Sharon repart à son travail à Gulu. Je m’apprête à passer au Kenya où les autorisations sont arrivées.

Mise à jour le Lundi, 09 Novembre 2015 19:00
 
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